Steve Tomasula - Ligatura, Un Opéra en pays-plat, collection Graphes
Les Éditions HYX préparent actuellement trois traductions de romans américains à paraître dans la collection Graphes consacrée aux nouvelles formes d’écritures. Le premier intitulé Un après-midi, une histoire de Michael Joyce est un roman hypertexte sur support dvd. Les deux autres Une Histoire du portrait et Ligatura – Un opéra en pays-plat de Steve Tomasula, constituent deux romans déroutants autour de la génétique. Petite présentation de l'auteur et de l’ouvrage Ligatura avec en téléchargement les deux premiers extraits (work in progress).
L'auteur
Steve Tomasula (photo au centre) est auteur de romans et d’essais. Il a écrit notamment "The book of portraiture", "IN & OZ" et "LIGATURA", une parabole étonnante et déroutante autour de la génétique. Intégrant toutes le formes de narration – bande dessinée, documentaire, journalisme, annotations scientifiques, jeux de langages et codes informatiques – il est considéré comme un des auteurs les plus novateurs de sa génération, ces fictions associent une dimension sociale à la Orwell, une attention au langage qui le rapproche de Beckett et l’humour d’un Robert Coover ou d’un thomas Pynchon. Son œuvre intègre toutes les formes de représentations de notre vie sociale. Du corps aux images, Tomasula nous plonge dans notre réalité ou tout n’est peut-être que fiction… Ces essais sont publiés chez Routledge, MIT Press, il a publié de nombreux articles sur la littérature et l’esthétique et enseigne à l’Université Notre-dame de Chicago où il anime un atelier d’écriture.
LIGATURA ou l’histoire de la langue
La pluralité de media et de thèmes qui interagissent "LIGATURA - Un Opéra en pays-plat" est suggérée dès le titre, alliant « opéra », texte et chirurgie. Marqué par la référence intertextuelle au Flatland de Edwin A. Abbott (1884), le titre porte aussi l’inscription de la dimension métatextuelle du livre, plat pays s’il en est, ayant pour personnages principaux Square et Circle, et leur fille Oval. L’intrigue se noue à partir de la décision prise par le couple, après une fausse couche, de ne plus avoir d’enfants. Circle, estimant avoir assez souffert, réclame de Square qu’il subisse une intervention chirurgicale de stérilisation. Le code génétique, sous diverses formes, faisant de chaque page une œuvre originale, visuelle autant que textuelle, s’intègre au texte pour offrir une réflexion sur la création et le sens.
Les multiples rapprochements opérés entre sciences et littérature, ainsi que les influences mutuelles entre champs sont rendus plus frappants grâce aux interactions entre texte et images - reproduction de celles vues sur un écran d’ordinateur, photographies et surtout dessins conformes à l’esthétique du « cartoon », en passant par la publicité. En noir et blanc émaillé des couleurs du corps, les pages offrent une vision polymorphe et animée de l’évolution, ramenée à celle du langage : « a history, really, of language » (235). Panorama éblouissant de la culture occidentale, LIGATURA est criblé de références et d’allusions plus ou moins évidentes, dont la disposition souvent éclatée sur la page laisse au lecteur une relative liberté dans le choix de son parcours authentiquement créatif.
LIGATURA constitue en outre une riche illustration des possibilités offertes par les nouvelles technologies à la composition littéraire : comment affectent-elles l’écrit, et au-delà, le langage-même ? C’est à une conception tout autre de la lecture et du livre que nous ouvre LIGATURA. Éminemment malléable, cette œuvre offre une somme de savoir encyclopédique à qui sait repérer et déchiffrer les indices, qui tiennent lieu de liens informatiques vers une multitude de domaines, littéraire, scientifique, historique, artistique et médiatique, entre autres. Tout au long de l’analyse, on gardera à l’esprit, comme son horizon, la question de la culture et de sa transmission, alors que notre langue évolue à une vitesse vertigineuse sous l’influence des nouveaux moyens de communication. LIGATURA constitue en outre une riche illustration des possibilités offertes par les nouvelles technologies à la composition littéraire : comment affectent-elles l’écrit, et au-delà, le langage-même ? C’est à une conception tout autre de la lecture et du livre que nous ouvre LIGATURA. Éminemment malléable, cette œuvre offre une somme de savoir encyclopédique à qui sait repérer et déchiffrer les indices, qui tiennent lieu de liens informatiques vers une multitude de domaines, littéraire, scientifique, historique, artistique et médiatique, entre autres. Tout au long de l’analyse, on gardera à l’esprit, comme son horizon, la question de la culture et de sa transmission, alors que notre langue évolue à une vitesse vertigineuse sous l’influence des nouveaux moyens de communication.
Inspiré en partie par les processus de recherche scientifique et d’acquisition du savoir, LIGATURA constitue en outre une riche illustration des possibilités offertes par les nouvelles technologies à la composition littéraire : comment affectent-elles l’écrit, et au-delà, le langage-même ? C’est à une conception tout autre de la lecture et du livre que nous ouvre LIGATURA. Éminemment malléable, cette œuvre offre une somme de savoir encyclopédique à qui sait repérer et déchiffrer les indices, qui tiennent lieu de liens informatiques vers une multitude de domaines, littéraire, scientifique, historique, artistique et médiatique, entre autres. Tout au long de l’analyse, on gardera à l’esprit, comme son horizon, la question de la culture et de sa transmission, alors que notre langue évolue à une vitesse vertigineuse sous l’influence des nouveaux moyens de communication.
Ligatura, Un opéra en pays-plat. Steve Tomasula, format 170x240 mm, 320 pages quadri.
Traduction Anne-Laure Tissut et design graphique Dan Warner avec Mervi Pakaste. À paraître.